Reading time 6 minutes.

Goa n’est pas une ville, c’est le plus petit et le plus riche État indien (par habitant). La partie nord attire le plus de visiteurs, elle est connue pour ces plages (Arambol, Baga et Calangute) et réputée pour faire la fête. Le sud de Goa est plus tranquille et chic.

Nous avons décidé de nous poser quatre jours à Agonda dans le sud, puis un jour à Bogmalo pour nous rapprocher de la gare de Vasco Da Gama.

Influence Portugaise

Goa a été une colonie portugaise entre le XVI^e et 1961, date de sa récupération par l’Inde. De nombreux habitants de Goa (surtout issus de familles de tradition catholique ?) portent des noms de famille portugais sans forcément avoir d’ancêtres portugais. Les églises catholiques sont bien plus nombreuses que les temples. Et les symboles de la religion catholique sont assez répandus chez les habitants, dans les restaurants et les taxis.

Agonda

Le village d’Agonda longe une plage (Agonda Beach) de 2 kilomètres dans le sud de Goa. Les bungalows représentent la majeure partie de l’hébergement temporaire. Agonda est une destination prisée dans le sud de Goa.

Transports

Nous devions descendre à la station de train de Margao, la capitale et la plus grande ville de Goa. Le train accumulait du retard (déjà plus d’une heure) en s’arrêtant et en patientant dans des villes qu’il n’était pas censé desservir. Comme Agonda est plus proche de Canacona que de Margao. Nous avons profité d’un énième arrêt imprévu pour descendre avec nos bagages à Canacona. De là, nous avons marché quelques centaines de mètres jusqu’à la route, puis nous avons pris un tuktuk jusqu’à Agonda pour 400 roupies (10 km). C’est un peu cher, mais Goa est relativement cher. Vu l’heure tardive due au retard du train, le bus public était très incertain.

Il est préférable de commencer son voyage en bus public le plus tôt possible dans la journée.

Hébergement

Nous avions un bungalow, comme la plupart des touristes à Agonda, dans un cadre tout à fait charmant. Notre résidence ne donnait pas sur la plage. Heureusement, les résidences côté plage ne nous bloquait pas l’accès à l’océan, sinon nous aurions dû faire un énorme détour. Et oui, l’accès à la plage semble presque entièrement privatisé. Cette situation me rappelle la plage de Tullum (Yucatan, Mexique), où les beach clubs et résidences hôtelières ne voulaient pas nous laisser sortir de la plage alors que les accès publics sont pratiquement inexistants. J’ai assez mal dormi à cause du bruit de la route et des oiseaux qui sont insupportables de 6-8 heures du matin. Le bungalow a des avantages indéniables pour son propriétaire, tel qu’un faible coût de construction, un moindre impact environnemental, et une intégration harmonieuse dans le paysage, mais on ne peut pas en dire autant pour son occupant.

Les coupures d’électricité étaient fréquentes et pouvaient durer un certain temps, parfois jusqu’à une heure. Une nuit, nous avons eu au moins quatre coupures d’électricité, il faisait assez chaud sans la climatisation.

Activités

Agonda Beach

Agonda Beach est une grande plage de sable fin avec une eau chaude assez opaque où des vagues viennent perturber la baignade. On ne peut pas barboter sans anticiper les vagues. On ne frissonne pas un instant en rentrant dans l’eau.

Nous avons bu du jus de noix de coco puis mangé sa chair (60 roupies). C’est la première fois que je voyais quelqu’un découper et servir la chair avec la machette qui a servi à ouvrir le coco. Je déteste quand on nous laisse nous débrouiller avec une cuillère après avoir seulement fendu la noix de coco. Je me dis que la chair a été découpée parce que les Indiens ont l’habitude de pouvoir manger avec leurs doigts. À Cancun (Yucatan, Mexique), la chair de notre noix de coco a été extraite avec une cuillère spécialement conçue pour cet usage. J’ai trouvé cet outil génial.

Nous avons beaucoup écrit, lu et planifié dans un cadre très agréable.

Cola Beach

Cola Beach est une belle plage relativement peu accessible situé entre l’océan et le lagon.

J’y suis allé en courant (7 km aller-retour). Je n’avais pas couru depuis le début du voyage. À ce moment-là, ma motivation était principalement faible en raison de la chaleur. Mais la perspective de voir une belle plage et les 800 roupies que demandait le tuktuk m’ont remotivés.

Les tuktuks ne sont pas faits pour rouler sur des terrains accidentés

Lorsque j’arrive au parking de la plage, une commerçante me propose de l’eau et du jus de coco. Je descends les escaliers pour me rendre à la plage. Quand je remonte, tous les vendeurs me proposent eau et jus de coco. J’imagine que les gens qui viennent de monter les marcher sont plus susceptibles d’acheter. Je suis clairement le plus transpirant d’entre tous. Je repars sans avoir rien pris. Celle qui m’avait abordé à l’aller me lance : “why not coconut water” avec un ton incrédule. La réponse est simple et stupide : je ne voulais pas casser mon gros billet coincé dans la coque de téléphone.

Vers minuit passé, nous étions en appel avec Sandra depuis plus de 2 h 30, quand nous avons entendu “Oi, shut up Frenchy” à travers la porte. Voilà notre seule interaction avec la voisine, qui devait donc être australienne.

Restaurant

Nous avons pu acter que notre tolérance aux épices et au piment avait fortement augmentée. Nous pouvions commander du masala fry, du vindaloo sans difficulté. Si on continue sur cette lancée, on pourra profiter de la nourriture pimentée en Thaïlande et au Sichuan. Cela dit, j’écris depuis Koh Tao où la nourriture n’est vraiment pas très pimentée, probablement parce que la clientèle quasi exclusivement étrangère. Sinon le xacutti de mouton, c’est bon et pas trop épicé.

Nous avons trouvé deux très bons restaurants. Les restaurants sont chers par rapport à ce que l’on a vu jusqu’à présent. Nous n’avons pas trouvé de restaurant climatisé, et il fait chaud même à l’ombre avec un ventilateur. Le premier jour, il faisait 30 degrés avec peu d’humidité, le point de rosé était à 18, c’était agréable en journée. Les jours suivant la température a légèrement augmenté et l’humidité aussi, le point de rosé était à 20-21, c’était un peu désagréable pendant les heures chaudes. Les indiens ont clairement une meilleure tolérance à la chaleur que nous. Actuellement à Koh Tao, le point de rosé est à 23-24 degrés, et nous ne sommes pas plus affectés qu’à Goa. Il semblerait que nous nous soyons un peu habitués à la chaleur.

Bogmalo

Nous avons croisé des Russes à Bogmalo. En discutant avec eux, nous avons compris que Goa est une destination touristique populaire en Russie.

La plage est petite, mais gros avantage, il n’y avait pas trop de vagues contrairement à Agonda parce qu’elle est protégée par la péninsule.

L’enchaînement de trois transports publics depuis Agonda jusqu’à Bogmallow Beach m’a surpris par sa rapidité : départ 9 h, arrivé 12 h 10, coût 200 roupies.

Le Retour des Expatriés

Après une expérience très moyenne le midi au Joet, un restaurant touristique parmi les plus recommandés, nous tentons un restaurant local le soir. Nous y rencontrons un groupe constitué majoritairement d’Indiens expatriés qui sont revenus s’établir à Goa. Ils sont presque tous propriétaires de quelques restaurants/entreprises dans la région. Ils ont une bonne descente et ne sont pas là pour manger. Lors de la soirée, nous sommes les seuls autres clients. Malgré notre scepticisme initial, nous passons un excellent moment.

Le pilote de ligne (retraité) nous demande de deviner son âge. Je pense qu’il a 70 ans à condition qu’il soit bien conservé, j’annonce donc 65. Il en a 79. En plus d’être très bien conservé, il est incroyablement vif pour son âge. Étonnamment, il n’a jamais pris le train en Inde. Il pensait même que nous prenions le train indien seulement pour l’expérience et par curiosité. Il était beaucoup plus choqué que les autres lorsqu’il a appris que nous avions démissionné pour voyager plus longtemps.

L’Indonésienne m’apprend que les Indonésiens n’ont pas forcément de nom de famille. Comment font-ils passer la validation des formulaires en ligne ? Apparemment, il suffit d’entrer N/A dans la case nom de famille.