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Nous avons atterri à Casablanca le 3 octobre à 9 h 30 et nous sommes repartis pour notre destination finale, Istanbul, le lendemain matin à 10 heures. Nous avions donc 24 heures à Casablanca. Si vous voyagez avec Royal Air Maroc, vous pouvez demander une chambre d’hôtel si votre correspondance dure plus de huit heures. Les informations relatives aux services auxquels vous avez le droit en fonction de la durée de la correspondance se trouvent ici.
Nous n’avions que nos petits sacs à dos puisque nous devions récupérer les gros bagages directement à Istanbul. Nous nous sommes rendus au bureau “Transit et Hébergement” de Royal Air Maroc, situé dans le terminal 2.
Là, on nous a proposé une chambre, au centre-ville de Casablanca, au Mogador Marina en pension complète avec transport inclus.
Le trajet était très embouteillé, nous avons mis 1 h 20 pour nous rendre à l’hôtel sur l’heure du midi. La remise des chambres a bien pris 30 minutes. Le minibus était plein et nous avons été servis parmi les derniers. La chambre était très confortable.
Nous sommes partis à la recherche d’un bureau de change. Après avoir changé 20 euros, direction la mosquée Hassan II. Le trajet aurait dû nous coûter 10-15 dirhams, avec le compteur, selon le personnel de l’hôtel. Mais les taxis que nous avons arrêtés ne voulaient pas nous prendre ou nous demandaient un prix fixe de 50 dirhams.
Nous avons tenté le bus, mais l’arrêt n’était pas bien marqué, et tous les locaux nous recommandaient de prendre le taxi. Nous sommes montés dans un grand taxi blanc pour 30 dirhams. Il nous dépose devant la mosquée. Il faut savoir que les billets pour la visite ne s’achètent pas là, mais au musée qui est un peu plus loin ! Même muni d’un billet, qui ne s’achetait probablement pas en ligne, l’accès se faisait probablement par le musée pendant les horaires de visite. Lorsque la prière a commencé, l’esplanade était libre d’accès.
La mosquée est grandiose. J’ai résumé la visite guidée dans ce post.
Après la visite, nous avons pris un taxi, 40 dirhams, prix fixe, pour nous rendre à la pâtisserie Bennis dans le quartier de Habous. L’espace de vente est assez petit étant donné la forte fréquentation. On y trouve simplement des tables avec des plateaux de pâtisseries. Du personnel est là pour vous servir. On nous a offert quelques gâteaux. Les pâtisseries étaient délicieuse, savoureuses, et étonnamment peu sucrées et grasses. Les meilleures pâtisseries marocaines que j’ai jamais mangées ! Les plus chères étaient à 180-200 dirhams le kilo.
Pour le dîner, nous avions une réservation au restaurant Dar El Kaid, numéro 1 sur Tripadvisor ce jour-là.
En regardant l’email de réservation, je me rends compte que je n’ai que le nom et il faut savoir que nous n’avions pas internet au Maroc. Je suis donc parti à la recherche de l’adresse du restaurant pour pouvoir la donner à un taxi. Après avoir abordé, un groupe d’adolescents, une personne s’occupant du stationnement, un premier commerçant, j’entre dans une deuxième boutique, et j’arrive à trouver quelqu’un avec un smartphone qui accepte d’activer ces données mobiles pour rechercher l’adresse. Les chauffeurs de taxi de Habous connaissaient en fait bien le restaurant… Mais ils ne voulaient pas nous prendre pour moins de 40 dirhams (peut-être à cause de notre destination dans un bel endroit et notre contrainte de temps?).
Nous nous éloignons un peu, puis prenons un taxi qui met enfin le compteur. Mais il part vers le sud pour déposer l’autre passagère alors que nous allons vers le nord. Nous finissons par payer 20 dirhams. Il vient du Sahara occidental. Pour illustrer ce que le Sahara occidental représente pour les Marocains, il arrache le sac de Y. Je lui demande ce que cela représente pour les Algériens. Il me dit : “Y est le Maroc, toi, tu es l’Algérie, et moi, je suis la France.” Il arrache le sac d’Y et me le donne. “Ça [le sac], c’est le Sahara occidental.”
Dar el kaid est dans le quartier de Bab Marrakech, le plus vieux de la ville. Nous avons dû demander de l’aide à un opticien pour le trouver. C’est un très bel endroit, spacieux, sur trois étages avec une large terrasse. Nous prenons un tajine agneau pruneau et amende, et un couscous au poulet bio.
Comme il nous reste des dirhams en liquide (nous aurions pu les dépenser au restaurant, me direz-vous), nous partons à la recherche d’un verre à shot en souvenir. Une bonne occasion de découvrir la médina.
Pour rentrer à l’hôtel, nous montons dans un taxi qui met le compteur (démarrer à 3 versus 2 dirhams puisque c’est le soir) et pars dans la bonne direction. Nous payons 10 dirhams.
Je ne suis pas sûr que demander et négocier le prix avant de monter dans un taxi soit la bonne stratégie. Il vaut peut-être mieux donner sa destination, monter et s’assurer que le compteur est réinitialisé. Si le chauffeur prend des passagers qui vont à différents endroits, il lance plusieurs compteurs, mais la course risque de coûter un peu plus cher s’il fait des détours. Est-ce qu’il y a une parade ? Dans cette situation, nous avons pu négocier quelques dirhams sur le prix de la course, mais pas suffisamment pour compenser.
À ce moment-là, 10 dirhams valaient 1 euro. Les sommes en jeu sont donc assez dérisoires par rapport à notre budget. Cependant, j’ai du mal à accepter de payer plus cher que les autres pour un service de base. Ma première intention était de prendre les transports en commun ! Mais il n’y avait pas vraiment d’alternative au taxi dans notre situation. Dans un certain nombre de sites touristiques, les frais d’admission sont vraiment plus élevés pour les étrangers que pour les locaux. Ce n’est donc pas si différent de ce que font ces chauffeurs de taxi après tout. Sauf que les frais d’admission dépendent rarement de la tête du client. Je ne serais pas totalement opposé à l’idée d’avoir un compteur spécial touriste. Ce qui m’agace le plus, c’est cette charge mentale de devoir négocier, de devoir prévoir du temps pour négocier, et du temps au cas où la négociation échoue. Surtout si les taxis se ressemblent pour négocier collectivement, comme c’est le cas dans certains aéroports.
Je me rends compte que j’ai surtout parlé de taxi, et pas toujours en bien. Je tiens à remercier tous les chauffeurs de taxi qui nous ont permis de découvrir Casablanca !
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